Solange est un démon
C’est l’histoire d’un petit garçon de 7 ans, qui passe malgré lui des vacances, chez sa tante et son oncle dans les années 1960.
Des vacances d’été dans la famille, pourquoi pas, ce n’était pas son choix, mais celui de son père.
Ses parents étaient en plein mouvement, déménagement, appartement vers maison, changement d’événement, de région, de situation.
C’étais un enfant, innocent, ignorant.
Il était confiant dans ses parents,
Il n’a pas été reçu comme le » Messi » lorsqu’il a franchi le seuil de la maison de sa tante et son oncle.
Ses cousines étaient présentes.
Après le départ de ses parents, le démon à pris sa forme originel, et ici commence les premiers tourments dans sa vie d’enfant.
Il était hors de question de désobéir à sa tante et son oncle,
Sa première mésaventure commence le lendemain de son arrivée,
Sa tante lui demande de la suivre dans le jardin situé en face de leur maison, car elle doit encore laver quelques affaires au lavoir.
Le lavoir était installé dans le jardin au bord d’un petit canal.
La plupart des maisons en bord de canal étaient équipées du même principe, jardin, lavoir.
Assis sur un petit banc dans le lavoir, il regardait les poissons s’enfuyant au moindre frémissement de l’eau en surface,
Sa tante lui demande de l’attendre, le temps qu’elle sorte pour étendre le linge,
Il a répondu » Oui «
Profitant de la naïveté de son âge, elle pousse le verrou de la porte d’accès du lavoir et rentre à la maison,
Il lui demande d’ouvrir la porte, rien, pas de réponse,
Il a frappé avec ses poings sur la porte, et appelé, toujours rien,
Il ne pouvait s’échapper du lavoir, le canal desservant les lavoirs était trop profond pour ses jambes d’enfant,
Il a attendu longtemps,
C’est son oncle qui est venu le libérer à midi,
Après avoir expliqué la situation à son oncle, sa tante lui dit » il devait jouer dans le lavoir, et la porte c’est fermée toute seule »,
» Je lui avait pourtant interdit de jouer dans le lavoir «
Le deuxième enfermement à eu lieu dans les WC situés dans la basse cour,
A cette époque, les commodités sanitaires n’étaient pas encore dans les moyens d’une grande partie de la population rurale,
Sa tante est venue chercher des œufs dans les nichoirs, et profite pour fermer le verrou extérieur des WC,
Enfermé pour la deuxième fois avec pour seule compagnie, les feuilles de papier journal au bout d’une ficelle (papier WC de l’époque), les araignées, les odeurs, et les poules grattant la porte pour venir lui tenir compagnie,
Et toujours pas d’intervention de sa tante pour venir le libérer,
Encore un fois, c’est son oncle qui est venu mettre fin à cette situation.
La troisième fois,
Hop un petit tour dans un endroit sous l’escalier, appelé le cellier. Pourquoi???
Pourquoi éteindre la lumière???
» Son oncle ignorait ou ne voulait pas savoir. «
La quatrième fois,
L’odeur du pain a été pour lui insupportable pendant longtemps,
Le séjour rapide et manu militari dans le bas du buffet, lieu de stockage du pain a été stressant,
Il a eu de la chance de ne pas être claustrophobe,
» Son oncle ignorait ou ne voulait pas savoir. «
Le bain avait toujours lieu au même endroit,
Dans un baquet en plastique jaune, près de la cuisinière, en présence de sa tante, et de ses cousines,
Lorsque sa tante lui a dit de se retourner pour montrer son sexe à ses cousines, et leur dire » Regardez, comme ce n’est pas beau le sexe d’un garçon « ,
Il était perdu, honteux,
Ses cousines ne prenaient jamais le bain devant lui,
Et maintenant, que pensent-elles du sexe d’un homme???
» Son oncle ignorait ou ne voulait pas savoir. «
Les promenades, lorsqu’il faisait beau, commençaient toujours par un passage derrière le mur du cimetière,
Il y avait des pruniers, des pommiers, et quelques baies sauvages,
Sa tante choisissait les fruits les moins mures , les verts, pour lui donner à manger, en sachant qu’il serait malade,
Les promenades passaient invariablement devant un porcherie,
Elle lui disait » Tu es plus sale que les cochons, et eux, ils sentent bon »,
Monsieur « H » apportait souvent du miel lorsque c’était la récolte,
Des alvéoles de cire gorgées de miel étaient posées dans une assiette, pour accompagner le dessert,
Il n’avait pas le droit de goûter le miel, c’était pour ses cousines,
Il avait juste le droit d’avoir un morceau d’alvéole de cire vidé de son miel,
Il ne vous parlera pas de la séance de toilette de sa tante devant lui, et un autre adulte qui lui dit : » tu ne devrais pas faire ça «
Et sa réponse » il oubliera «
D’autres événements que sa mémoire d’enfant n’a pas enregistré, ou voulu enregistrer, feront peut-être surface,
Le plus réconfortant dans cette histoire, c’est la rencontre de Monsieur « H », et Monsieur « R », ils lui ont apporté un peu de lumière dans ces ténèbres.