Matin d’été à M…
Matin d’été à M…
Le soleil a percé la brume chaude du matin
et habille d’un voile rosé, chaque maison, chaque cyprès .
Nul souffle sur la médina, le temps y est comme importun.
Pour qui ose cheminer au delà des murs du passé,
c’est déjà l’aventure assurée.
Par touches, la magie s’opère,
le temps, comme nos cœurs s’accélère.
Mille bruits, mille odeurs s’offrent à nous,
tout nous assaille en un gigantesque tourbillon de couleurs
Déjà, au détour du chemin, rose, jasmin, oranger, mêlent
leurs senteurs embaumées,
dans de grands paniers multicolores tressés.
La medersa s’entre ouvre sur le monde et
exhale dans un soupir, l’odeur du cèdre citronné.
Figés à jamais dans la gloire de Dieu, faïence et pierre se mêlent,
dans la splendeur poudrée du chaud soleil d’été.
©Odile Haouet – 1996